
QVCT en 2025 : état des lieux, enjeux et perspectives pour les élus de CSE
Cela fait longtemps maintenant que la QVCT ne rime plus avec table de ping-pong ou baby foot placés près de la machine à café. En 2025, la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) s’impose comme un levier stratégique pour les entreprises souhaitant concilier performance durable et bien-être des salariés. Cette évolution, initiée par l’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 9 décembre 2020, marque une volonté de replacer le travail au cœur des démarches d’amélioration des conditions de travail. Les élus de CSE, en tant qu’acteurs clés du dialogue social, ont un rôle déterminant à jouer dans la mise en œuvre et le pilotage de ces démarches.
1. Comprendre la QVCT : une approche centrée sur le travail
La QVCT vise à améliorer les conditions dans lesquelles le travail est réalisé, en s’appuyant sur trois dimensions principales :
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Le contenu du travail : organisation, charge, autonomie, sens.
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Les conditions de travail : environnement physique, relations sociales, santé.
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Les parcours professionnels : compétences, évolution, reconnaissance.
Cette approche nécessite une implication collective, où salariés, managers et représentants du personnel co-construisent des solutions adaptées aux réalités du terrain.
2. État des lieux de la QVCT en 2025
Des attentes croissantes des salariés
Les salariés expriment un besoin accru de sens, d’autonomie et de reconnaissance dans leur travail. Selon une enquête OpinionWay pour l’Anact, 88 % des salariés estiment qu’un travail qui a du sens doit permettre de s’exprimer et de faire des propositions.
Des défis organisationnels majeurs
Les entreprises font face à plusieurs défis.
Tout d’abord, ceux de la transition numérique et écologique, avec par exemple l’intégration de l’IA dans le quotidien professionnel de plus en plus de personnes, et l’adaptation aux enjeux environnementaux qui va devenir de plus en plus prégnante également dans le quotidien professionnel de plus en plus de personnes.
Il ne faut pas oublier ensuite les évolutions démographiques en cours comme par exemple le vieillissement de la population active, et la grande diversité des parcours des personnes qui se trouvent aujourd’hui sur le marché du travail.
Enfin, les nouvelles formes d’organisation du travail comme le télétravail par exemple, et qui doivent répondre à la fois à des exigences légales pas toujours bien maîtrisées, et à la fois aux intérêts des entreprises et des collaborateurs.
Ces transformations nécessitent une adaptation constante des pratiques managériales et organisationnelles qui doivent être intégrées dans les différentes démarches de QVCT menées par les directions, les RH et par les CSE.
Des démarches QVCT encore inégalement déployées
Si la QVCT est reconnue comme un levier de performance, sa mise en œuvre reste hétérogène. Certaines entreprises ont intégré la QVCT dans leur stratégie, tandis que d’autres peinent à dépasser une approche centrée sur des actions ponctuelles (bien-être, événements conviviaux), sans véritable impact durable sur le travail lui-même.
3. Le rôle stratégique des élus de CSE dans la QVCT
Les élus de CSE ont un rôle central dans la promotion et la mise en œuvre de la QVCT :
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Dialogue social : instaurer des espaces de discussion sur le travail, recueillir les besoins et propositions des salariés.
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Analyse des conditions de travail : participer aux diagnostics, identifier les facteurs de risques et les leviers d’amélioration.
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Co-construction des actions : élaborer, avec la direction et les salariés, des plans d’action concrets et adaptés.
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Suivi et évaluation : assurer le suivi des actions mises en place, évaluer leur efficacité et proposer des ajustements.
4. Méthodologie pour une démarche QVCT efficace
Une démarche QVCT structurée se déploie en plusieurs étapes :
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Cadrage de la démarche : définition des objectifs, mobilisation des acteurs, planification.
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État des lieux : analyse des pratiques existantes, identification des points forts et des axes d’amélioration.
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Expérimentation : mise en œuvre de solutions testées à petite échelle, ajustements.
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Pérennisation : intégration des actions réussies dans les pratiques courantes, suivi régulier.
L’Anact propose des ressources et outils pour accompagner chaque étape de cette démarche.
5. Perspectives pour la QVCT dans les mois à venir
Les perspectives pour la QVCT en 2025 s’articulent autour de plusieurs axes :
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Renforcement du dialogue professionnel : favoriser des échanges réguliers sur le travail, au-delà des seules instances formelles.
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Intégration des enjeux de transition : accompagner les mutations liées au numérique, à l’écologie et à la démographie.
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Développement des compétences : former les acteurs de l’entreprise à la conduite de démarches QVCT, à la prévention des risques et à l’animation du dialogue social.
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Évaluation et capitalisation : mesurer l’impact des actions menées, partager les bonnes pratiques et les enseignements tirés.
La Semaine pour la QVCT, organisée chaque année par l’Anact, constitue un moment privilégié pour impulser ces dynamiques et mobiliser l’ensemble des acteurs.
La QVCT représente une opportunité majeure pour les entreprises de concilier performance économique et bien-être des salariés. Les élus de CSE, en tant que relais essentiels du dialogue social, ont un rôle déterminant à jouer dans la promotion et la mise en œuvre de démarches QVCT efficaces et pérennes. En s’appuyant sur les ressources disponibles et en favorisant une approche participative, ils peuvent contribuer à construire des environnements de travail plus sains, inclusifs et performants.
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Ressources : Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), site web de l’ANACT.