Titres-restaurant : ce que les élus de CSE doivent (vraiment) savoir pour informer les salariés
Dans beaucoup d’entreprises, les titres-restaurant sont devenus un vrai petit coup de pouce au quotidien pour les salariés. C’est un levier de pouvoir d’achat qui compte. Mais entre les règles d’utilisation, les plafonds, les différences entre les formats papier et carte : pas toujours facile de s’y retrouver.
Et comme souvent, ce sont les élus de CSE qu’on vient interroger :
« Je peux les utiliser le dimanche ? »
« Pourquoi mon ticket ne passe pas à la caisse ? »
« Est-ce qu’on peut demander une carte à la place des chèques ? »
Alors, faisons le point ensemble. Voici ce qu’il faut vraiment avoir en tête pour informer clairement vos collègues.
À quoi servent (vraiment) les titres-restaurant ?
Un titre-restaurant, ça n’est pas un bon d’achat général. Il est là pour permettre aux salariés de s’acheter un repas, pendant leur journée de travail.
Ce qu’on peut acheter avec :
-
Des plats préparés (quiches, sandwiches, salades…)
-
Des produits traiteurs
-
Des fruits à l’unité, des desserts, des yaourts
-
Des boissons sans alcool
Ce qu’on ne peut pas acheter avec :
-
Des produits bruts (pâtes, riz, viande crue…)
-
De l’alcool, du tabac, des produits ménagers
-
Et tout ce qui n’est pas directement “consommable”
👉 Bref, si ça ressemble plus à un panier de courses qu’à un déjeuner rapide, ce n’est pas éligible.
Où peut-on les utiliser ?
Dans les restaurants bien sûr, mais aussi :
-
En grande surface, à condition de ne prendre que des produits autorisés
-
En ligne, chez certains partenaires (livraison, traiteur…)
🔍 Un seul impératif : que le commerçant soit affilié à un réseau d’émetteurs (Sodexo, Edenred, Up, etc.). C’est souvent signalé par un autocollant en vitrine ou au moment de payer.
Le plafond à connaître en 2025
Aujourd’hui, un salarié peut dépenser jusqu’à 25 € par jour en titres-restaurant.
Mais attention à la règle des jours :
📅 Ils sont utilisables du lundi au samedi uniquement (sauf pour les salariés qui travaillent le dimanche, bien entendu).
💡 Il y a eu une dérogation temporaire jusqu’à fin 2024 qui permettait de les utiliser le dimanche. Depuis janvier 2025, on est revenus à la règle normale.
Carte ou papier : est-ce vraiment la même chose ?
Pas tout à fait. Et c’est un point qui fait souvent débat.
Le format papier :
👍 Classique, toujours valable, accepté quasiment partout.
👎 Mais pas très pratique : pas de rendu de monnaie, un ticket = un montant fixe, et une durée de vie limitée.
🧾 Une fois perdu, c’est fini.
La carte titres-restaurant :
💳 Plus souple : on peut payer au centime près, en ligne, avec ou sans contact.
📲 Souvent couplée à une appli pour suivre ses dépenses en temps réel.
👎 Mais tous les petits commerces n’acceptent pas forcément la carte.
🗣️ À noter : les salariés peuvent refuser la dématérialisation s’ils le souhaitent. Ce n’est pas imposé, même si de plus en plus d’entreprises choisissent de tout passer en carte.
Et le rôle du CSE là-dedans ?
Le CSE ne décide pas des modalités d’attribution des titres-restaurant, c’est une décision de l’employeur.
Mais vous avez tout à fait votre mot à dire. Et surtout, vous avez un rôle de relais d’information essentiel.
Vous pouvez :
-
Informer les salariés des règles (par mail, affichage, réunion, kit d’accueil…)
-
Remonter les dysfonctionnements : plafonds mal appliqués, refus injustifiés…
-
Proposer des améliorations dans le cadre du dialogue social (changement de prestataire, évolution du montant, etc.)
💡 Un petit mémo imprimable ou une FAQ claire en salle de pause, c’est souvent ce qu’on retient le mieux.
En résumé
Les titres-restaurant, c’est un vrai plus pour les salariés. Mais entre les règles parfois floues, les exceptions et les formats différents, il est facile de s’y perdre.
En tant qu’élu, vous êtes bien placé pour remettre un peu d’ordre là-dedans, et faire en sorte que cet avantage soit bien compris et bien utilisé.







